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La Dame Mystique

 

L'os bien droit, fière dans sa chaire

Mêlant son corps aux flammes de l'enfer

Elle était Roi.

 

Un rythme lent presque fragile,

des sons hagards devenus tactiles

Dans le sous-bois.

 

Ce Tango noir l'avait happée,

des battements suaves et syncopés

Sur un fond rouge.

 

Et dans une grâce malhabile

Elle s'était crue princesse facile

Au bal des loups.

 

Pourtant les fous la vénérait

Comme les sorcières du mois de Mai

Que l'on brûlait.

 

Et elle dansait, elle virevoltait, elle dansait...

 

Dans ses yeux opales et froids

Se dessinaient, comme une caresse,

Tous nos trépas.

 

Pourtant les fous la vénérait...

 

Un rythme lent, beau, syncopé

Une danse absurde, triste, morcelée

Un rien fragile...

 

Et chaque pas devenaient plus lourd

Toute l'horreur folle en un seul jour,

dans le balancement de son bassin.

 

La vie la mort, la honte des chiens.

Tourbillon fort et hypnotique,

Mouvement violent, Dieux stratégiques,

Que me dites vous ?

 

Chaque seconde que le souffle tant

Emporte plus loin son âme d'enfant

ça au grand jour !    

 

Je ne peux y croire

Cela m'a tué.

Sur cette terre, sale, torturée,

Mercure brisé...

 

C'est un repas aux sombres lois

Là je les vois, repus, pantois

Se disputer tout étonnés

Un de ses bras.

 

Seoth. 01/2014.

Hôtel

 

Le reflet du sablier.

Un écoulement post-mortel sur une rythmique porno...

Presque électrique.

Osmose du néant,

Cuirasse S.M.,

Quête de l'équilibre sensoriel.

Tous sont des anges inversés

Ils vont à le même école,

Leurs enfants aussi d'ailleurs...

Ailleurs... Ce n'est pas là.

Il y'a ça de sûre, il y'a ça de beau,

Savoir qu'ici est un autre endroit.

Un endroit fractal

Où l'on voit des entités les yeux rougis par l’abîme.

Sculpturale.

Enveloppées de leurs chaires mécanique

Abyssales...

Le ciel a le goût suave du plomb usé

Le soleil brille d'un éclat bleu-marbré presque Gothique

C'est beau...

J'aime l'étoile de l'obscure...

 

01 /11/2003.

 

CIMETIERE.

 

Mets ton crâne dans ma bouche,

Ton crâne dans mes organes,

ton ordre n'est pas le mien.

Ecoutes... écoute.

La rugosité du béton en pluie fine,

la finesse transperce les yeux.

Mes pas s'accordent aux tiens.

 

10/10/2003.

Une colonne...

Je sens le vent d'argent.

Le lierre en étoile s'incruste dans la chair et le béton marbré a une odeur de pain.

Un oiseau d'autres lois frôle son front inquiet. Le message dans ses serres est du sang de velours

une pluie éternelle dans l'ultime voyage... Le capitaine a un regard doré et la terre déjà loin

éclate une fois, Dantesque, des nombres compliqués pénètrent son cortex, il lit entre les lignes

le souffle guillotine. Voici l’hôtel des Dieux, sankara du néant.

 

Thomas 12/07/2014.

  Près d'Elle.

 

Une maison aux yeux pales couverte de ronces rouges, étreint dans son absence les sages

passants avides. La lune meurtrie, blanchie par la chaux vive, éclaire avec regret le ballet des

platanes. Un souffle lancinant anime ces heures tardives et le chat hypnotique ni voit aucun

présage. L'ombre courroucée vient chuchotée au mur et frappe de sa hache la porte déjà fragile,

le bois triste, pourrit, grince comme une horloge que l'on aurait placé au milieu du chemin.

Chaque son est un louange, une once de grâce pure destinée aux bourgeois qui ne voient que

leurs mains, ils noient avec plaisir leurs soupirs léthargiques en dansant, extatiques, sur l'étroite

corniche, là où la pluie saigne ses plaisirs de catin. Le gibet est dressé pour que tous la voit

et ses enfants maudits, calmes comme des tombes, entament doucement une mélopée

pénible. Le chiffre numéro 3 est placé sur son front et un aigle sans ailes tatoué sur sa fesse

gauche. Une chaîne faite de ronce enserre sa gorge gracile, vu de là on dirait que l'on brûle ses

veines cela n'enlève rien à sa beauté d'ange pur...

Oh Isantia ! Mon amour... Que t'ont-ils fait !

 

Thomas 20 /08/2014.

Pallier 9

 

Nouveau pallier...

État cosmique numéro 9.

Art et décadence de la naissance technologique,

La prière du silence.

Le dragon tourne sur lui-même...

Commence la danse macabre du horla.

Machinerie frigide dans l'étreinte absolue de la décomposition de nos état,

La prière ne sert à rien.

La créature s'avance en silence,

siliconée sinueuse, bavant le mensonge du message divin de l'inquisition,

insidieuse, nous ne pouvons savoir son nom,

crée de toute pièce par un cerveau malade,

sombre serpent génétique gravite dans les sous-terrains de l'Aggartha,

crachant incessamment son venin psychique sur la symbolique déstructurée de nos cellules,

elle viendra...

Au troisième son de la trompe phallique,

elle crèvera.

Alors, maîtrise ton pouvoir sombre roi, je suis un prédicateur clamant toute fin.

Les quatre piliers sont brisés

La pourriture t'a atteint

Nos sœurs violés Père du néant !

Sur ce char de feu nous affirmons maintenant.

Embryons de l'apocalypse car chaque système humain connaît une fin.

Nous sommes des structures chaotiques,

monstres défunts.

Créatures en expansion car aucune loi ne nous tient.

L'heure est venue, voici venue l'ère du serpent qui se mord la queue.

Le Prisme.

 

Je suis un loup solitaire, comme un petit chien élancé... Amoureux de l'indécence...

Une peau bleue et marbrée me sert d'alibi. Structure... Douleur... Mortel, mortel... Et délicieux.

Braves le Cosmos, braves le dessein et craches dans cette flaque de gazole, l'amour et la

folie sont des licornes ambiantes, il est difficile d'être un dieu... Notes d'orgue dans un estomac

vide, la sinuosité du son, le claquement métallique puis... Le silence. Seulement dans l'obscur

les couleurs sont cachées, malgré l'ordre symbolique, le vent n'y changera rien...

Mes amis sont de drôles de statues...

L'oeil rougit par la glace, entends leurs chevaux fous ! Dans la tempête noire, des noms glorieux

scandés transforment la folie en onde de mercure, le sablier blanc n'arrêtera plus son temps,

l'homme à genoux est silencieux, une mélodie pénible tourne dans sa tête, s'éteint...

Elle prie.

Altra.

 

Samoth 10/08/2014.

  LE CUBE.

 

Le bruit de pas s'éloignait...

Au plus loin que mes yeux me permettaient de voir, n'existait pas une once de relief.

Un simple voile desséché.

Je vivais, il me semble...

La perception d'exister était devenue étrangement engourdissante. Je vivais il me

semble dans un sas métallique aux parois grises parsemées de symboles et de mécanismes compliqués dont j'avais dû connaître la signification.

Je les regardaient avec familiarité et une furieuse envie de me souvenir mais rien, rien...

Je hurlais.

Je ne suis plus, je serrai...

Pas maintenant.

Mur et parois grises aux symboles compliqués, une sensation presque apaisante ,

un lieu inconnu mais familier pourtant.

Au-delà, je percevais un voile compact de lumière filtré par la fenêtre unique donnant sur

l'extérieur, un petit hublot.

La vie ! Au loin, l'espace était agité de soubresauts distorsionnés. Depuis combien de

temps étais-je enlacé par les connectiques ? Je ne savais, cette cage m'avait bizarrement

satisfait, me contentant des clignotements lumineux du tableau de bord,

une sensation réconfortante...

Veilleuse ! Perces ce berceau glacé !

Froid ! Émotionnellement froid !

Seul.... Enveloppé de ce manteau de chair mécanique. Pas un souffle. Le silence

provocateur, poli.

L'attente...

 

2003.   

               LahortaGounna.

 

Des fragments d'ossements reluisent ...

L’œil rougit par le souffre. L'autre bleu, froid, glacial contemple l'aube bestiale.

Une marche sombre déstructure le magma,

le chiffre est important au pavillon des sourds car leurs yeux sont multiples, leurs vies

octogonales,de l'arbre en silex naîtra les trois raisons et même ensanglanté, le pardon suffira.

Il sonde ses racines, des fils désordonnés de métal vert de gris, alchimie de son ombre, il

comble l'intangible dans une danse mystique et l'Opale noire et suave brille d'un éclat flou.

Où se trouve cette poupée, candide et dépravée, entourée de squelettes, chevaliers de son nom ?

Près du port, en amont se tenant las et fière, costumée de grelots qui flamboient dans la nuit.

On entend son approche et ce à mille lieux et ses chants hypnotiques transfigurent l'horizon.

Une sirène oubliée depuis des millénaires qui transperce le rocher AÏKA, totem des amants fous.

Voici la nuit qui tombe...

Les Cyclopes d'argile frappent leurs airs guerriers dans la citée gazole.

 

Méyanne 11/07/2014.

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